En 2010, un soir de vernissage chez Buy-Sellf Art Club Marseille, j'ai fait la rencontre de Vincent Ganivet. Était exposée une de ses oeuvres de grand format, un monochrome rouge intitulé 3 minutes de détresse, fumigène sur toile qui retiendra mon intérêt pour son travail. Avec les années j'ai suivi son évolution, vers des sculptures de plus en plus majestueuses.
Ce jeudi 19 octobre 2017, à l'occasion de la Nocturne des galeries, nous vernissons une exposition personnelle de Vincent Ganivet avec la volonté d'envoyer un signe aux collectionneurs. J'expose dans l'endroit baptisé le backroom de l’espace au 18 rue des cascades à Paris des oeuvres inédites de l'artiste, avec comme défi d'exposer des sculptures de Vincent Ganivet dans cet espace confiné.
"Laver la vaisselle" que dire de ce besoin vital pour tout maniaque de la propreté. Dans les sanitaires de la galerie, il est tout aussi nécessaire de la faire. Que fait Vincent Ganivet avec la vaisselle ? Il dépose une tasse, un bol, un verre, une cuillère, une accumulation de plus en plus haute pour quasiment toucher l'embout du robinet. Il fait jaillir l'eau. Elle surgit et dérive sur les extrémités de la première forme rencontrée. Le filet d'eau du robinet voit sa route habituelle détournée. C'est ici qu'intervient l'image mémoire grâce à l'objectif de l'appareil photographique de l'artiste. L'image fixe de cette nouvelle pratique sculpturale.
L'image ainsi obtenue devient un instant d’un mouvement figé, une sculpture d’eau et pour Vincent Ganivet quand je lui demande comment définir cette pratique artistique, je vous cite sa réponse, « c'est de l’art ménager ».
Avis aux collectionneurs ou amateurs d'oeuvres de Vincent Ganivet, la galerie a le plaisir de vous présenter des tirages originaux de l'artiste.
Arnaud Deschin